Conducteurs non assurés à l’étranger : quels risques pour les expatriés ?

Certains risques locaux sont largement sous-estimés en expatriation, notamment ceux liés à la route. Nombreux sont les pays où une part non négligeable de conducteurs circule sans assurance automobile. Si cette dernière est obligatoire pour tout propriétaire de véhicule en France, ce n’est pas forcément la norme à l’étranger. Pour un expatrié, cela peut transformer un simple accident en véritable catastrophe, qu’il soit dans un véhicule ou simple piéton.

 

En France l’assurance auto est une obligation

En France, circuler sans assurance automobile est interdit par la loi et constitue un délit, puni par une amende allant de 750€ à 3750€, voire une peine d’emprisonnement dans certains cas. Environ 680 000 conducteurs rouleraient sans assurance (selon le Fonds de garanties des victimes de la route), dont 39% n’auraient pas le permis de conduire. Ce phénomène reste marginal, notamment grâce à un système de contrôle plutôt efficace (entre forces de l’ordre, radars et immatriculations), bien que ce chiffre tende à augmenter au fil des ans.

Mais une fois à l’étranger, cela se complique radicalement. Il n’existe pas forcément d’organisme (comme le FGV) pour indemniser les victimes d’un conducteur non assuré ou non identifié, et dès l’accident il faudra pouvoir payer les frais médicaux, y compris en cas d’hospitalisation. Ca ne sera pas gratuit.

A l’étranger, les règles en matière d’assurance automobile ne sont plus les mêmes

Il est difficile d’obtenir des statistiques sur le nombre de conducteurs non assurés à l’étranger. Toutefois, certains pays qui ont une obligation d’assurance auto, comme les États-Unis (dans 48 Etats), permettent d’illustrer l’ampleur du phénomène. Ainsi :

  • En moyenne, 12 % des conducteurs américains roulent sans assurance.
  • En Floride, ce chiffre grimpe à 21 %, et plus de 40 % sont considérés comme sous-assurés ; c’est-à-dire couverts par un contrat aux plafonds insuffisants pour payer les frais médicaux et les réparations en cas d’accident grave.
  • Cela favorise les délits de fuite et les litiges complexes, voire sans issue pour la victime.

Et ce n’est qu’un exemple. Dans certains pays d’Amérique Latine, d’Afrique ou d’Asie, l’absence d’assurance est bien plus fréquente, et parfois même majoritaire. Le cadre juridique est souvent flou ou peu appliqué, les contrôles de police inexistants, et les procédures judiciaires pour obtenir réparation inexistantes ou inaccessibles aux étrangers.

Que se passe-t-il si vous êtes victime d’un conducteur non assuré à l’étranger ?

Il faut immédiatement payer les frais médicaux

Que vous soyez fautif ou victime, vous aurez à payer les frais et ils peuvent être nombreux : ambulance privée, passage aux urgences, examens médicaux, chirurgie, hospitalisation, centre de rééducation, séances de kinésithérapie, achat de matériel médical (fauteuil, attelle, béquilles...), rapatriement... Dans de nombreux pays, il faudra payer d'avance ou laisser une caution d'au moins 10000 $ à l'hôpital pour être soigné. C'est le cas notamment dans tous les pays d'Amérique du Sud, en Afrique du Sud, dans les hôpitaux privés en Thaïlande, etc. Sans couverture adaptée, ces frais seront intégralement à votre charge, sans parler de la perte de revenus qui serait induite par un arrêt de travail prolongé, ou pire d'une invalidité partielle ou permanente.

 Vous circulez en voiture ou en deux-roues dans votre pays d’expatriation, lorsqu’un conducteur local vous percute. Il n’a pas d’assurance. Les conséquences peuvent être lourdes :

  • Aucune prise en charge de vos frais médicaux, même en cas d'hospitalisation.
  • Aucune indemnité pour perte de revenus si vous ne pouvez plus travailler temporairement.
  • Aucune couverture en cas d’invalidité permanente (PTIA).
  • Aucun capital versé à vos proches en cas de décès accidentel.

Attention, cela ne concerne pas uniquement les automobilistes ! En tant que piéton, cycliste, ou même simple utilisateur de trottinette électrique, vous êtes exposé aux mêmes risques sur la route. Être renversé sur un passage piéton par un deux-roues, percuté par un VAE lancé à pleine vitesse, ou tomber violemment à cause d’un choc avec une trotinette... sont autant de situations trop souvent sous-estimées à l'étranger.

Et même si le conducteur est identifié, vous n’avez aucune garantie qu’il puisse (ou veuille) couvrir les frais. Aux Etats-Unis, certains avocats renoncent même à engager des poursuites, en raison des faibles chances qu’il soit solvable. Il n’existe pas forcément de filet de sécurité pour les victimes à l’étranger. C’est vous, ou votre assurance si vous en avez une, qui devrez tout assumer.

L’importance d’une assurance santé internationale face aux dangers de la route

Face au risque que représente un conducteur non assuré, ou plus globalement, les dangers liés à la route, la meilleure protection pour un expatrié reste une assurance santé internationale complète, incluant :

  • La prise en charge des frais médicaux (hospitalisation et soins courants),
  • Une assistance évacuation et rapatriement, ainsi qu’une RC vie privée,
  • Une couverture prévoyance, avec capital décès-invalidité, voire des indemnités journalières.

Cette couverture est tout aussi indispensable pour les expatriés, que pour les voyageurs de plus courte durée (globetrotter, digital nomads, etc.). Un contrat santé international ne protège pas seulement votre santé : il préserve aussi votre avenir financier et celui de vos proches ; face aux frais potentiellement astronomiques qu’un accident non responsable peut engendrer (soins intensifs, immobilisation, invalidité…).

Expatriation doit rimer avec prévoyance et anticipation

S’expatrier, c’est accepter une part d’inconnu et de découverte. Mais ce n’est pas une raison pour tout laisser au hasard. Sur la route, les risques sont majeurs : mauvaises infrastructures, comportements imprévisibles, absence ou insuffisance d’assurance auto, etc. Ce contexte doit vous pousser à réfléchir non seulement à votre assurance santé, mais aussi à votre protection prévoyance.

 

A l’étranger, un accident de la route peut avoir des conséquences dramatiques si le conducteur fautif est non assuré ou insolvable. Pour un expatrié, la seule vraie protection reste l’assurance santé qu’il a souscrite, avec des garanties solides de santé comme de prévoyance. Le choix d’un contrat santé expatrié peut faire toute la différence dans une situation critique.

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